Gérard Ramon, sculpteur

 

 

L’histoire des rencontres, fameuses ou non, est édifiée en briques de hasard et de chance. La rencontre entre Gérard Ramon et Jacques Riboud n’échappe pas à cette règle élémentaire de construction humaine. « J’étais tout jeune. Je travaillais chez un architecte pour gagner ma vie » se souvient Gérard Ramon, alors qu’il nous reçoit dans son atelier du XIVe arrondissement de Paris, en décembre 2016. « J’ai rencontré M. Riboud pendant les travaux de son bureau parisien. On a discuté. Il s’est intéressé à mes projets. Je venais de finir l’école des Beaux-arts de Paris en section sculpture. Il m’a dit : on construit une ville (c’était Villepreux, dans les Yvelines). Faites-moi une proposition ! A 27 ans, j’étais un peu désarçonné. Je voulais consacrer ma vie à la sculpture… C’est parti comme ça ! ».

Bien des années plus tard, avec cette lumière malicieuse au fond des yeux qui ne semble jamais le quitter, Gérard Ramon raconte avec un évident plaisir ces années-là. « Je n’aurais jamais imaginé à l’époque discuter de mes sculptures 50 ans après. Franchement, je ne croyais pas que cela allait se développer aussi bien. » Le fait est que Maternité allongée, L’Élan, Jeune Fille Assise ou Combat de Chèvres, pour n’en citer que quelques unes, sont des œuvres toujours présentes dans le quotidien des Maurepasiens.

Sculptures vivantes

Gérard Ramon reconnaît l’influence des grands sculpteurs, comme Auguste Rodin (1840-1917), et celle de son maître aux Beaux-Arts, Marcel Gimond. Pour lui, l’artiste doit créer un art vivant. « Ces sculptures là ont une vie. C’est pour ça que les gens les aiment bien. Grâce aux formes humaines ou animales, ce sont des histoires qui naissent et se transmettent » développe-t-il.

 

Trouver le rythme

Dans les premiers temps, certains pouvaient craindre une « ville-dortoir ». Mais « la population était contente d’avoir des sculptures qui non seulement embellissaient mais proposaient aussi une âme à des quartiers tout neufs. Une ville, il faut énormément de temps pour qu’elle trouve son rythme… Il faut des générations. L’idée géniale de Riboud, c’était de penser qu’avec des œuvres d’art, ça permettait de faire cette liaison entre les générations. L’avenir lui a donné raison. » Lorsque Gérard Ramon jette un regard sur cette partie de son parcours, il exprime sa reconnaissance : « Maurepas, c’est une aventure merveilleuse. Avoir la chance de s’exprimer, c’est le rêve de tous les jeunes artistes. Tout ça a été possible grâce à M. Riboud. Quand on a 24 ans, c’est formidable ! »

 

Plus d'informations concernant les sculptures de Gérard Ramon sur le site de l'association  Maurepas d'hier et d'aujourd'hui.